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Contribution Scientifique : Un Effort pour Créer une Communauté Européenne du Renseignement

Rédigé par: 


U. Borghoff, L. Berger, & F. Fischer, *Connections QJ* 23, no. 1 (2024) : Aperçu 
https://doi.org/10.11610/Connections.23.1.03](https://doi.org/10.11610/Connections.23.1.03

Résumé:

Les acteurs de la communauté dite du renseignement jouent un rôle central dans le respect des engagements sécuritaires de l’Europe en fournissant aux décideurs politiques et militaires des analyses et des informations essentielles. Le Collège du Renseignement en Europe (CRE) est la première entité à offrir à la fois une formation professionnelle en renseignement et un enseignement académique de niveau postuniversitaire en études du renseignement et de la sécurité à l’échelle paneuropéenne. Pour élaborer ses programmes postuniversitaires, le CRE s’est inspiré de l’expérience du Master of Intelligence and Security Studies (MISS) en Allemagne, une collaboration entre l’Université de la Bundeswehr de Munich et le Département de Renseignement de l’Université fédérale des sciences administratives de Berlin. Cet article se penche en particulier sur le module de lutte contre le terrorisme (adapté du MISS), examiné en détail comme une étude de cas illustrant comment les modules postuniversitaires peuvent être adaptés aux besoins d’un public paneuropéen de professionnels du renseignement.

Voir aussi:

https://www.researchgate.net/publication/384159933_The_Intelligence_College_in_Europe_An_Effort_to_Create_a_European_Intelligence_Community

IFRI- ICE INTELLIGENCE CYCLE

Analyse estonienne de la menace russe envers l’Europe

L’IFRI, en partenariat avec le Collège du Renseignement en Europe, a tenu sa cinquième conférence du cycle Renseignement de l’Institut. Ce type d’évènement permet d’analyser l’état de la menace à travers le regard d’officiels de haut rang de divers pays européens et contribue à une culture stratégique européenne commune du Renseignement.

Le 3 juin, l'IFRI a eu le plaisir de recevoir des intervenants de qualité pour discuter de l’état de la menace russe en termes de force militaire, d’actions dans l’espace cyber et dans l’ensemble du spectre des menaces hybrides. L'événement, présidé par le directeur de l'Ifri, Thomas Gomart, était organisé autour de K. Rosin, directeur général du service de renseignement extérieur estonien, et de A. Kiviselg, commandant en chef du centre de renseignement militaire.

Le Collège du Renseignement en Europe remercie l’Ambassade d’Estonie à Paris, l’IFRI ainsi que les intervenants et les participants qui ont permis de faire de cette Conférence un succès.    

MADAME L´AMBASSADEUR BELLONI À L´IFRI

Le Collège du Renseignement en Europe (ICE) a le plaisir d'annoncer que, le 13 décembre, la partie européenne du cycle de l'intelligence a été inaugurée à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI) par une conférence de l'Ambassadeur Mme Elisabetta Belloni, Coordinatrice Nationale Italienne.

La conférence intitulée «L'analyse de la menace d'un point de vue italien» a été modérée par le Directeur de l'IFRI, M. Thomas Gomart.

LE DIRECTEUR DU RENSEIGNEMENT NATIONAL SUÉDOIS À L´IFRI PARIS.

Le 2 avril 2024, le directeur du renseignement national suédois, Dag Hartelius, a fait une présentation à l'IFRI, dans le cadre du cycle européen du renseignement soutenu par le Collège du Renseignement en Europe (ICE). Le thème de la conférence était « Menaces hybrides – tâches et défis pour la communauté du renseignement ».

L'Ambassadeur Dag Hartelius, venu à Paris le 5 mars 2019 pour le lancement de l´ICE, était heureux de revenir à Paris, pour son cinquième anniversaire, et de participer à ce cycle IFRI/ICE. Il était le quatrième participant à ce cycle de sensibilisation après les hauts représentants du renseignement de France, d'Italie et d'Espagne.

Face à un nouveau type de menace, la menace hybride, la communauté internationale doit réagir avec de nouveaux outils qui, nécessairement, ne peuvent pas être uniquement militaires, mais devront combiner d’autres variables.

Ce n’est pas que les menaces hybrides ou les éléments de menace hybride n’existaient pas auparavant, pensez à certaines campagnes de désinformation pendant la guerre froide, mais c’était différent à la fois en termes de portée et de mode. La révolution de l’information et la surabondance d’informations ont ouvert de nombreuses possibilités en termes d’attaques asymétriques et opportunistes contre nos sociétés démocratiques.

Déjà au sein de l’UE et de l’OTAN, de nouvelles stratégies et de nouveaux outils, tels que les Centres d’excellence de Riga (sur la désinformation), de Tallinn (sur la cybersécurité) et d’Helsinki (sur les menaces hybrides), ont été développés. Mais face à des attaques aussi vastes, opportunistes et asymétriques, nous avons besoin d’un nouvel état d’esprit avec une approche « de l’ensemble du gouvernement ».

Plus précisément, en ce qui concerne le Renseignement, l’évolution a été double :

- Les services de l'Etat n'ont plus le monopole de l'information fiable et exploitable. D'autres sources d'informations (que ce soit dans OSINT ou dans IMINT) sont tout aussi valables, complémentaires et nécessaires pour comprendre la situation actuelle des menaces. Il faut donc compter sur des sources multiples qui ne doivent pas nécessairement provenir du renseignement en tant que tel.

- Nous avons vu, pendant la guerre d'Ukraine, l'utilisation répétitive du renseignement à des fins STRATCOM. À cet égard, le renseignement devient un nouvel outil.

Nous sommes aujourd’hui dans un écosystème global qui nécessite une vision transversale, horizontale et holistique, capable d’apporter des réponses différentes aux différentes menaces. L’invasion russe de l’Ukraine a montré qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour mieux se préparer à anticiper les menaces futures.