Séminaire sur « les Services de Renseignement et la Société »

Le 14 décembre 2022, l’Université Complutense de Madrid a organisé un séminaire sur « les Services de renseignement et la Société » auquel ont participé des représentants des Membres du Collège, des experts, des universitaires et des responsables de l’UE.

Deux tables-rondes ont été animées par des experts et des étudiants, dont les profils et intérêts ont stimulé une réflexion originale et amélioré les conclusions.

Les principales idées développées lors de la session matinale sont les suivantes :

  • L’une des phases les plus importantes du cycle du renseignement est la relation entre producteur (les agences de renseignement) et client (les décideurs) ;
  • Outre les retours sur le renseignement produit, les clients doivent être impliqués dans l’élaboration de la liste des actions prioritaires des agences de renseignement ;
  • Il est crucial d’accroître la confiance entre les agences de renseignement et leurs clients, d’éviter les malentendus en travaillant plus étroitement et en utilisant un langage commun ;
  • Les rôles doivent être assumés et bien assimilés par les deux parties. D’une part, le droit légitime des dirigeants politiques de déterminer l’agenda politique. De l’autre, la volonté du service de renseignement de fournir aux autorités le meilleur renseignement possible ;
  • Rehausser le niveau de connaissances professionnelles au sein des agences de renseignement.

Au cours de la deuxième table-ronde, différents points de vue ont émergé, tels que :

  • La nécessité de revoir la définition de la sécurité, sans la restreindre aux concepts traditionnels de sûreté. Pour les jeunes générations, la sécurité renvoie en effet à la cyber-sécurité, à la sécurité environnementale, à l’utilisation sécurisée des médias sociaux, à la question de la sécurité énergétique (dans le sens d’une énergie abordable et durable) ou encore à la sécurité économique. Ce changement doit être opéré afin d’intégrer la jeunesse dans le processus de sécurité ;
  • Les stéréotypes qui définissent comment les services de renseignement sont perçus, de même que les fausses notes de presse, sont un défi pour les agences ;
  • Ces malentendus pourraient être compensés en accordant du crédit aux films qui passent à la télévision ou au cinéma et qui reflètent véritablement le travail des services de renseignement ;
  • Pour communiquer, les jeunes générations ont recours aux courtes vidéos. L’utilisation de contenus numériques, en particulier de matériel vidéo, ou encore la participation sur des réseaux sociaux, doivent donc être envisagées ;
  • Possibilité de créer un Conseil des Jeunes au sein du Collège du Renseignement en Europe.